technique analytique

La forme figurative du rêve

Dans cette séance du 9 mars 1955 du séminaire « Le moi dans la théorie de Freud et dans la technique analytique » Lacan reprend le rêve de l’injection faite à Irma, mais tout d’abord il apporte une précision importante concernant ce que Freud appelle « les images visuelles » et qu’il définit comme des perceptions ou encore à proprement parler des « hallucinations visuelles » qui surgissent dans les rêves. Lacan les remet en effet en question ainsi d’ailleurs que ce que Freud qualifie de régression. Il pense que Freud a été contraint d’émettre cette hypothèse en raison même des insuffisances du premier schéma de son appareil psychique, celui qu’il a inventé entre perception et conscience dans l’Esquisse. Il les remet en question en précisant qu’il ne s’agit pas de perceptions dans le rêve mais d’images, donc du « figuratif »  et à proprement parler de l’imaginaire. Selon lui «si le terme d’imaginaire avait pu être employé…

Notes sur le rêve de l’injection faite à Irma

Freud a fait précédé le rêve de l’injection faite à Irma, d’une sorte de préambule qu »il a appelé « Informations préalables ». Elles étaient en effet destinées à indiquer en quelles circonstances Freud avait fait ce rêve. Son ami Otto lui avait donné la veille des nouvelles d’Irma, l’une de ses analysantes. Elle n’allait pas très bien, selon lui, et se plaignait toujours de ses malaises. Ce qui a incommodé Freud au plus au point. Ce rêve de l’injection faite à Irma, est, selon son propre aveu, un rêve de disculpation par rapport à ce qui est arrivé à Irma, mais aussi et peut-être avant tout un rêve de vengeance, le problème étant de savoir quel en était la cible réelle. Était-ce bien ce pauvre Otto, le porteur de cette mauvaise nouvelle, ou bien le Dr M. ? C’est en tout cas eux qui en font les frais dans le contenu manifeste de ce rêve. Mais on ne sait quel en sera la vraie victime dans le contenu latent.

Une Initiation à la technique analytique

La deuxième partie de cet ouvrage, « L’interprétation du rêve », a pour titre «  la méthode d’interprétation du rêve ; Analyse d’un modèle de rêve ». Nous arrivons donc à la lecture du fameux rêve de l’injection faite à Irma, longuement depuis commenté par les analystes et notamment par Lacan dans le séminaire « Le moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la psychanalyse ». Mais auparavant, Freud, en quelques pages pose, avec brio et rigueur, ce qu’il en est de la règle analytique, celle de l’association libre. C’est dans le cadre de cette thérapeutique des symptômes qu’il replace en effet la théorie du rêve et les possibilités de son interprétation.

Métaphores et métonymies

Lacan a rapproché la métaphore et la métonymie de ces deux mécanismes du travail du rêve que sont la condensation et le déplacement. Ces termes méritent donc d’être définis, analysés  et comparés entre eux avant de pouvoir s’inscrire sur le graphe du désir.

 J’ai commencé par glaner un certain nombre de ces figures de style et de ces mécanismes et  tout d’abord quelques métaphores qui sont pour la plupart des métaphores poétiques

La naissance du graphe du désir le 6 novembre 1957

 Un extrait de mon livre « Les Orthographes du désir » qui vient de sortir chez L’Harmattan ce premier juillet 2017. C’est un viens-avec-moi du graphe du désir.  

orthogaphe couverture

La naissance du graphe du désir le 6 novembre 1957

 femme orange
Dès les premières phrases de cette première séance du séminaire « Les formations de l’inconscient », Lacan nous annonce cette naissance du graphe : « Je vous expliquerai ce que signifie ce schéma auquel nous aurons à nous reporter dans toute la suite de notre expérience théorique cette année. Enfin je prendrai un exemple, le premier exemple dont se sert Freud dans son livre sur le trait d’esprit […] Et je commencerais de vous montrer à ce propos, comment le trait d’esprit se trouve la meilleure entrée pour notre objet, à savoir les formations de l’inconscient. Non seulement c’est la meilleure entrée, mais je dirai que c’est aussi la forme la plus éclatante sous laquelle Freud lui-même nous indique les rapports de l’inconscient avec le signifiant et ses techniques. »

Une obsession de l’Homme aux loups : « Dieu-Crotte, Dieu-Cochon »

 

La névrose obsessionnelle de l’Homme aux loups est étroitement intriquée à sa foi religieuse. Freud analyse toutes les composantes de cette intrication. Par son identification au Christ il satisfaisait sa passivité envers le père en fonction de ces trois divisions selon le stade génital (homosexuel dans l’inconscient), selon le stade anal, masochique, selon le stade oral, dans sa névrose, peur d’être dévoré par le père-loup.

Pourquoi les métaphores guerrières sont-elles toujours utilisées à propos de la résistance ?

Dès l’introduction de l’analyse de l’Homme aux loups (p. 175), Freud indique que les résistances de son analysant avaient été d’une telle intensité que pour les vaincre il avait dû utiliser une méthode en parfaite contradiction avec ce qu’il affirmait dans le paragraphe précédent de ce texte, que l’inconscient ne connaît pas le temps et que l’analyste doit donc s’armer de patience.

Secret analytique et secret médical

Dans les préambules aussi bien au texte de Dora que de celui de Ernst, Freud nous fait part de ses scrupules devant ce qu’il ressent pourtant comme une nécessité celle de rendre compte de ce qui se passe dans une analyse et de démontrer en quoi elle peut être efficace dans la résolution des symptômes et ce donc en franchissant ce qui est pour lui et pour tout médecin, un interdit, celui de trahir le secret médical, qui, avec Freud, devient secret analytique.

Navigate