Première apparition de ce que Freud nomme complexe de castration dans les « Trois essais sur la théorie de la sexualité »

Chacune des cinq psychanalyses a à trouver place dans l’ensemble de l’oeuvre freudienne. Ainsi l’analyse de Dora devait avoir primitivement pour titre « Rêve et hystérie » et se trouvait être un complément à « L’interprétation des rêves ». De même l’analyse du Petit Hans, comme Freud nous l’annonce, prend la suite des « Trois essais sur la théorie de la sexualité ». Ces derniers datent de 1905 et le Petit Hans de 1909.

Ce qu’il y a de frappant, c’est le fait que dans les trois essais, ce que Freud a indiqué du complexe de  castration ne se résume qu’à un seul petit paragraphe intitulé « complexe de castration et envie du pénis ». Il arrive à la suite du paragraphe intitulé « La pulsion de savoir ». Freud y souligne le fait que l’enfant, tout au moins quand il s’agit d’un garçon, accepte sans objection et sans y attacher d’importance le fait qu’il y ait deux sexes parce que pour lui il ne met pas en doute que toutes les personnes qu’il rencontre ont un appareil génital semblable à lui.

 Les questions insistantes de Hans à propos du fait-pipi, qui l’a et qui ne l’a pas, nous font donc pénétrer tout à fait concrètement au cœur de cette brulante question du complexe de castration.

Il a déjà repéré que pour la petite fille, c’est différent : elle ne se comporte pas de la même façon devant cette découverte : « La petite fille ne se refuse pas à accepter et à reconnaître l’existence d’un sexe différent du sien, une fois qu’elle a aperçu l’organe génital du garçon ; elle est sujette à l’envie du pénis qui la porte au désir, si important plus tard, d’être un garçon. »

A noter que dans cette première formulation de Freud l’envie du pénis est adjointe au complexe de castration et n’en fait pas encore partie. Le titre est bien «  complexe de castration et envie du pénis ».

 

 

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