Sexualité féminine

Le célèbre rêve de la belle bouchère

Le moment est venu de travailler le rêve de la belle bouchère. A vrai dire, comme je l’ai déjà beaucoup travaillé au fil de toutes ces années, j’avais peur d’en être un peu lassée à l’avance, mais avec Freud, les lectures sont toujours nouvelles, j’avais grand tort de le penser. Je l’ai lu et retravaillé avec un très grand plaisir

Ce rêve dit de la Belle Bouchère, figure avec quelques autres, dont le rêve de l’oncle Joseph, dans le chapitre IV de l’Interprétation du rêve, ayant pour titre, « La défiguration du rêve ».

Jouissance clitoridienne et jouissance vaginale

Freud les avait dénommées ainsi : jouissance clitoridienne et jouissance vaginale. Il faudrait les reprendre dans le texte freudien. Je ne sais plus où mais je me souviens qu’au moment où il décrit la façon dont l’une doit céder la place à l’autre, il trouve cette jolie métaphore, il compare la jouissance clitoridienne à la façon dont on doit démarrer un feu de bois à l’aide de petites brindilles, pour pouvoir faire un beau feu de cheminée. C’est la fonction de la jouissance clitoridienne, elle met le feu aux grosses bûches. C’est vrai que, dans le séminaire Encore, Lacan énonce que cette autre jouissance dite vaginale est de l’ordre de la mystique et qu’il essaie de la nommer d’une autre façon, jouissance supplémentaire, jouissance au-delà du phallus ou encore l’autre jouissance, mais il n’empêche qu’il utilise ce terme de jouissance vaginale dans ce chapitre même « Dieu et la jouissance de la femme » (la barré), même si c’est pour le regretter. C’est au bas de la page 69 : «  Bien entendu, tout ça dans le discours, hélas, de Freud comme dans l’amour courtois est recouvert pas de menues considérations sur la jouissance clitoridienne et sur la jouissance qu’on appelle comme on peut l’autre justement, celle que je suis entrain d’essayer de vous faire aborder par la voie logique car il n’y en a pas d’autre. Ce qui laisse quelque chance à ce que j’avance, à savoir que de cette jouissance, la femme ne sait rien, c’est que depuis le temps qu’on les supplie […] je parlais la dernière fois des psychanalystes femmes […] on n’a jamais rien pu en tirer. Alors on l’appelle comme on peut cette jouissance, vaginale, on parle pôle postérieur du museau de l’utérus et autres conneries, c’est le cas de le dire ».

Le rêve des scarabées de mai

C’est le rêve d’une des analysantes de Freud, rêve dit des hannetons. Il le raconte dans l’Interprétation des rêves pour démontrer l’un des mécanismes de formation du rêve, celui de la condensation, mais c’est aussi le rêve d’une femme névrosée obsessionnelle et il nous révèle d’emblée beaucoup des composantes essentielles de la structure complexe de cette névrose

Les amants de Vérone

 

Comme Lacan s’est beaucoup intéressé aux amours impossibles d’Hamlet et Ophélie, j’ai eu envie de les comparer aux amours tout aussi impossibles de Roméo et de Juliette, dans l’espoir d’y découvrir quelque chose d’intéressant du point de vue des héroïnes féminines. Ophélie en effet  d’abord aimée par Hamlet est ensuite  rejetée par lui par une sorte d’horreur du féminin qui a été provoquée par la découverte de la jouissance sexuelle de sa mère. Elle  ne retrouvera son statut d’objet aimé qu’une fois mise au tombeau et en référence à un objet rival, Laerte. Entre temps elle est devenue folle.

Les amours de Roméo et Juliette quoique impossibles du fait de l’inimitié des deux familles, restent indéfectibles.

Entre Ismène et Antigone

En relisant le séminaire de Lacan, L’Ethique de la psychanalyse, j’ai relu bien sûr dans la foulée l’Antigone de Sophocle. A l’occasion de cette relecture je me suis demandée pour quelles raisons Lacan a abandonné soudain nos assises tragiques analytiques, celles de l’Œdipe et d’Hamlet, pour mettre en avant le personnage d’Antigone, un personnage féminin.

Psychanalyse en dentelle

  Ces petits écrits peuvent être lus chacun séparément. Parus, il y a quelques années, sous le titre “Aimée et ses sœurs”, ils constituaient un ensemble traçant des approches cliniques et théoriques de la sexualité féminine à la suite de Freud et de Lacan. Ces textes ont tous été en grande partie réécrits pour cette nouvelle publication et de nouveaux textes leur ont été  adjoints. Je les ai tous replacés dans un contexte plus large, celui de la fonction des femmes dans la transmission de la psychanalyse.   “Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage”. Les métaphores évoquant le travail de la laine ou de la soie ont souvent été choisies par les psychanalystes pour décrire leur travail sur le matériau psychique, en témoigne ce vieil adage auquel Lacan a redonné vie  pour décrire la tâche que le psychanalysant poursuit sans trêve, durant des années, même quand il est devenu…

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