Hystérie

Le graphe du désir de l’hystérique

Une lecture de la séance du 14 mai 1958 des « Formations de l’inconscient »

Lacan a décrit le graphe à deux étages, le graphe dit complet, dans le paragraphe précédent et maintenant il reprend le graphe du désir de l’hystérique avant de pouvoir aborder le graphe de l’obsessionnel. Il prend appui pour le construire sur l’un des rêves rapporté par Freud dans L’interprétation des rêves, le rêve dit des bougies d’Apollon, puis reprend une fois de plus, l’histoire clinique de Dora.

« Choix de la névrose » ou de la psychose

Années 1895. Premières tentatives de Freud pour distinguer, d’une part hystérie et névrose obsessionnelle, d’autre part, névrose et psychose

Presque en même temps que ses « Etudes sur l’hystérie » qui ont été publiées en 1895, Freud avait déjà découvert, avec cette jeune science de l’inconscient qu’il était entrain d’inventer, qu’il pouvait, à partir des mécanismes de formation des symptômes hystériques, rendre également compte de la fabrication d’autres symptômes, obsessions, phobies et psychose. Ainsi faisait-il ses premiers pas dans ce repérage nécessaire de la structure et de ce qui fait la différence, d’une part entre l’hystérie et la névrose obsessionnelle et d’autre part, entre la névrose et la psychose. Ce ne sont que des premiers pas, mais ils sont quand même décisifs au moins quant à la névrose. Ces mécanismes sont décrits dans deux articles qui ont pour titre « Neuropsychoses de défense », de 1894, et « Nouvelles remarques sur les neuropsychoses de défense »

Comment devenir une femme aimée ?

      Une relecture de Dora avec l’aide du schéma optique Je vais tenter une relecture d’  » Intervention sur le transfert  » avec le schéma optique pour démontrer comment Dora, à partir de ses identifications viriles, aurait pu réussir, avec l’aide de Freud, du seul fait de son interprétation, a réaliser une identification

Puisque Freud nous y invite …

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 Puisque Freud nous y invite, poussons la porte de son bureau. Des tapis, des objets antiques, donnent à cette pièce une certaine intimité. Tandis que Freud l’écoute avec grande attention, Dora, allongée sur le divan lui raconte son rêve :
« Il y a un incendie dans une maison… mon père est debout devant mon lit et me réveille.

L’interprétation de la toux de Dora

p. 32 des Cinq psychanalyses 1brune

Freud pense que la toux de Dora est liée à son père, à son père fortuné/ infortuné. C’est autour de ce signifiant que va tourner l’interprétation de Freud.
Dora découvre en effet pas le biais de ce signifiant qu’elle sait que son père est riche, il offre beaucoup de cadeaux, aux unes et aux autres, mais qu’il est pourtant impuissant et qu’il y a d’autre façon de satisfaction sexuelle que celle par les voies disons génitales.
Donc c’est en liaison avec l’impuissance du père, que la toux de Dora est la représentation d’une scène de rapport sexuel, une scène primitive avec les signifiants de la pulsion orale.

Quand sont encore adorées les vieilles idoles

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J’ai retrouvé dans un numéro de l’Evolution psychiatrique de 1938 un article de Jean Picard qui a été brièvement commenté par Lacan et qui nous donne une vue saisissante de ce que peut être un enfermement dans l’empire maternel. Le titre est en lui-même un vrai fourre-tout à la fois clinique et théorique mais il révèle bien ce qui était les intentions de l’auteur celui d’échapper à tout dogmatisme. Il a donc pour nom :  » Mécanismes névrotiques dans les psychoses : Oedipe, homosexualité, théâtralisme hystérique et perversité « . De fait ces observations ont entre elles, malgré les apparences, une très grand unité : elles sont toutes placées sous le signe de la mère et correspondent toutes à ce qu’on pourrait appeler des formes graves d’hystérie.

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