Je vois surtout dans cet avant-propos, celui qui introduit la première des cinq psychanalyses, une argumentation nourrie rédigée à l’avance à l’usage de ces futurs détracteurs. Ce qui le laisse penser c’est le peu de succès qu’a eu son livre de l’Interprétation des rêves et le scandale qu’a provoqué quelques années après, ses trois essais sur la théorie de la sexualité.
Il prend en quelque sorte les devants.
Je passe sur l’exposition de ses scrupules ainsi que sur la difficulté d’exposer un cas et ceci sans prendre de notes, pour arriver directement page 3 à cette question de l’interprétation des rêves.
Freud comptait appeler ce texte : « Rêve et hystérie » pour montrer comment » l’interprétation des rêves s’entrelace à l’histoire du traitement « . Et il faut remarquer ce terme » histoire du traitement » il ne s’agit plus de l’histoire de Dora telle qu’elle l’a racontée au départ, mais de ce qui s’est passé dans l’analyse, cela devient l’histoire de Freud et de Dora, peut-on se risquer à dire que c’est l’histoire des démêlés de Freud avec Dora.
Par ailleurs, avez-vous remarqué combien dans ce texte Freud parle souvent de « technique ».
C’est ce terme qui m’a sauté aux yeux en relisant Dora.
Je trouve que ça vaudrait la peine de s’interroger, à partir de ce texte de Freud sur les rapports qui existent et qui ne sont pas souvent abordé entre
certes la clinique et la théorie analytique mais aussi avec la technique, qui est à proprement parler ce qu’on pourrait appeler le métier du psychanalyste, son tour de main, puis plus mystérieux, celui de l’éthique de la psychanalyse.