Psychanalyse

Quand sont encore adorées les vieilles idoles

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J’ai retrouvé dans un numéro de l’Evolution psychiatrique de 1938 un article de Jean Picard qui a été brièvement commenté par Lacan et qui nous donne une vue saisissante de ce que peut être un enfermement dans l’empire maternel. Le titre est en lui-même un vrai fourre-tout à la fois clinique et théorique mais il révèle bien ce qui était les intentions de l’auteur celui d’échapper à tout dogmatisme. Il a donc pour nom :  » Mécanismes névrotiques dans les psychoses : Oedipe, homosexualité, théâtralisme hystérique et perversité « . De fait ces observations ont entre elles, malgré les apparences, une très grand unité : elles sont toutes placées sous le signe de la mère et correspondent toutes à ce qu’on pourrait appeler des formes graves d’hystérie.

Le rêve du bidet

Pour critiquer ce que Bouvet élabore de l’importance de l’aspect homosexuel du transfert et pour donner à ces fantasmes d’incorporation du phallus de l’analyste une autre interprétation, Lacan reprend le texte d’un rêve, celui de l’analysant appelé J. dans la première observation. [1] Cet analysant d’une trentaine d’années est incapable de travailler et souffre d’obsessions typiques.A partir de cette histoire d’analysant  on peut mesurer comment de fait la théorie analytique infléchit la clinique par le biais même de la technique analytique.

Des mises à mal de la fonction paternelle dans le champ social

“Bon sang ne saurait mentir”. Ce dicton était encore il y a quelque temps une métaphore poétique qui inscrivait ainsi dans la lignée paternelle un fils ou une fille qui héritait donc des qualités de ses ancêtres dans les différents champs possibles que nous offre la civilisation, celui de l’art, de la politique ou de la science.

De nos jours, ce dicton a perdu sa portée métaphorique, il doit être pris à la lettre, ce bon sang qui ne saurait mentir est celui des tests de paternité.

L’introduction du texte de l’homme aux rats

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En guise d’introduction, Freud présente donc les deux points qu’il compte développer, d’une part une approche « fragmentaire » de l’histoire clinique de l’Homme aux rats avec le récit de sa grande appréhension obsédante, sa crainte que son père et sa Dame n’aient à subir le supplice des rats, d’autre part une approche théorique de ce qu’est une « compulsion », « quelques brèves notions sur la genèse et les mécanismes subtils des phénomènes de compulsion psychique ».

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