Rêves, lapsus, traits d'esprit et symptômes

Premières notes de lecture d’Inhibition, symptôme et angoisse




Freud détermine trois sources de l’inhibition, tout d’abord, éviter un conflit avec le ça ou avec le surmoi tandis que la troisième est d’un autre ordre elle survient quand le moi est débordé par d’autres sources d’intérêt, par exemple un deuil à accomplir. Il est comme un capitaliste qui ayant trop investi doit restreindre ses dépenses par ailleurs.

Le rêve dit du chaperon (l’analysant d’Ella Sharpe)

 

 

Dans cette séance du 14 Janvier 1959 du désir et de son interprétation, Lacan commence par énoncer quelques remarques concernant le rêve et notamment celle-ci qui va lui permettre d’introduire le rêve de l’analysant d’Ella Sharpe, le fait, par exemple, que tous les commentaires qui accompagnent le rêve, qui se produisent en marge de son récit, font déjà partie de son contenu latent. Ils nous mènent sur la voie de son interprétation : «  Ce qui en somme est dit par le sujet en note marginale concernant le texte du rêve, à savoir tous les accents de tonalité, ce qui dans une musique s’accompagnent d’annotations comme allegro, crescendo, decrescendo, tout cela fait partie du texte du rêve […] C’est là quelque chose de vraiment fondamental pour ce qui est de l’interprétation d’un rêve […] Il interprète le rêve en intégrant le sentiment de doute par exemple qu’il y a dans ce rêve au moment où le sujet le raconte, comme un des éléments du rêve sans lequel le rêve ne saurait être interprété ». Lacan l’appelle « le colophon du doute » qui est une sorte de marque-page, une petite main l’index pointé qui était utilisée pour indiquer le passage intéressant d’un manuscrit. Ce colophon du doute indique là où se trouve le désir du rêve, ce qu’il y a à chercher.

Les différentes versions du rêve des loups tout au long de ses années d’analyse

 

Le rêve d’enfance

 

« J’ai rêvé qu’il fait nuit et que je suis couché dans mon lit (les pieds de mon lit étaient tournés vers la fenêtre, devant la fenêtre se trouvait une rangée de vieux noyers. Je sais que c’était l’hiver, quand je rêvais et la nuit). Tout à coup la fenêtre s’ouvre d’elle-même, et je vois avec une grande frayeur que sur le grand noyer devant la fenêtre quelques loups blancs sont assis. Il y en avait six ou sept. Les loups étaient tout blancs et avaient plutôt l’air de renards ou de chiens de berger, car ils avaient de grandes queues comme les renards, et leurs oreilles étaient dressées comme chez les chiens, quand ils font attention à quelque chose. Dans une grande angoisse, manifestement, d’être mangé par les loups, je criai et me réveillai. » p.190.

Fantasme, symptôme et Idéal du moi sur le graphe du désir

J’ai repensé ce matin à cette question du fantasme et à ce qu’il devient au cours de l’analyse. il y a un texte qui me sert toujours de référence et que je trouve absolument magnifique pour sa grand rigueur logique, c’est le texte de Freud « Les fantasmes hystériques dans leur rapport à la bisexualité ».  Ces fantasmes sont toujours des fantasmes inconscients et on ne peut les retrouver qu’une fois les symptômes interprétés. Cela c’est le premier point. Mais d’autre part ces symptômes participent à la formation de l’Idéal du moi à la sortie de l’œdipe. Exemple c’est en toussant comme son père que Dora s’identifie à lui (ce faisant ce n’est pas à sa mère qu’elle s’identifie)

La note de Ruth Mack Brunswick ou comment la vérité sort de la bouche des analysants

 

 

Au fond,  les symptômes de Sergeï, son activité quasi-délirante à propos de son nez et de ses dents,   se déploient entre deux repères de temps tous deux en rapport avec Freud, deux interventions de Freud, la première réelle, son opération sur la mâchoire pour tenter d’enrayer l’évolution de son cancer, la seconde une intervention psychique, là aussi dans le réel, celle qui avait consisté à lui demander par lettre  et à nouveau des détails concernant son rêve des loups.

Métaphores et métonymies

Lacan a rapproché la métaphore et la métonymie de ces deux mécanismes du travail du rêve que sont la condensation et le déplacement. Ces termes méritent donc d’être définis, analysés  et comparés entre eux avant de pouvoir s’inscrire sur le graphe du désir.

 J’ai commencé par glaner un certain nombre de ces figures de style et de ces mécanismes et  tout d’abord quelques métaphores qui sont pour la plupart des métaphores poétiques

La naissance du graphe du désir le 6 novembre 1957

 Un extrait de mon livre « Les Orthographes du désir » qui vient de sortir chez L’Harmattan ce premier juillet 2017. C’est un viens-avec-moi du graphe du désir.  

orthogaphe couverture

La naissance du graphe du désir le 6 novembre 1957

 femme orange
Dès les premières phrases de cette première séance du séminaire « Les formations de l’inconscient », Lacan nous annonce cette naissance du graphe : « Je vous expliquerai ce que signifie ce schéma auquel nous aurons à nous reporter dans toute la suite de notre expérience théorique cette année. Enfin je prendrai un exemple, le premier exemple dont se sert Freud dans son livre sur le trait d’esprit […] Et je commencerais de vous montrer à ce propos, comment le trait d’esprit se trouve la meilleure entrée pour notre objet, à savoir les formations de l’inconscient. Non seulement c’est la meilleure entrée, mais je dirai que c’est aussi la forme la plus éclatante sous laquelle Freud lui-même nous indique les rapports de l’inconscient avec le signifiant et ses techniques. »

Du blanc seing de la mère aux insignes du père

 

 

  Comment inscrire les trois identifications freudiennes sur le graphe du désir ?

 Lacan annonce que dans ces derniers séminaires des formations de l’inconscient il va se consacrer, avec l’aide du graphe du désir, à la seconde topique de Freud avec donc entre autre la question de l’identification et ses trois formes : L’identification primaire narcissique, première forme d’identification par incorporation, l’identification à un petit trait de l’objet, qui est celle à l’objet d’amour abandonné, la troisième étant cette identification hystérique au désir de l’Autre, celle des amies de pensionnat, ou encore celle de la Belle Bouchère identifiée à son amie, celle qui aimait le saumon.

Navigate