Quand il y a des trous dans le récit du rêve, quand quelque chose y manque

Une règle importante à retenir pour interpréter les rêves : tout ce qui accompagne le récit du rêve, ses commentaires, dévoile son contenu manifeste en même temps qu’il le masque.

Voici comment Freud le formule “ Les gloses sur le rêve, les remarques apparemment innocentes faites sur celui-ci servent souvent à voiler de la façon la plus raffinée qui soit un élément de ce qui a été rêvé, alors, qu’à dire vrai, elles le trahissent. Lorsque par exemple un rêveur déclare ici le rêve est estompé, et que l’analyse fait surgir une réminiscence infantile dans laquelle il épiait une personne en train de s’essuyer après défécation”.

Il en donne un premier exemple :

“ Un jeune homme fait un rêve très net, qui lui rappelle des productions imaginaires restées conscientes du garçonnet qu’il a été, il se trouve le soir dans un hôtel estival, se trompe de numéro de chambre et entre dans une pièce où une dame d’un certain âge et ses deux filles sont en train de se déshabiller pour aller au lit. Il continue : ensuite il y a quelques trous dans le rêve, là il manque quelque chose, et à la fin, il y avait un homme dans ma pièce qui voulait me jeter dehors et avec qui j’ai dû me battre.”

Ce commentaire est en lien avec le contenu latent du rêve : “les trous sont les orifices génitaux des femmes qui se mettent au lit : “ Il manque quelque chose” décrit le caractère principal de l’appareil génital féminin.
Dans ses jeunes années, il brûlait de curiosité, de désir de savoir, de voir un appareil génital féminin, et inclinait encore à soutenir la théorie sexuelle infantile qui attribuait à la femme un membre viril”.

Le commentaire de ce rêve, “il manque quelque chose”, réveille donc des rêveries diurnes infantiles et permet de découvrir ce qu’il en est du complexe de castration masculin du rêveur. A noter qu’un homme le chasse de la pièce et il est obligé de se battre avec lui.

 

 

 

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