Sur le lien de l’existence à l’autre jouissance d’une femme, celle d’une jouissance au delà du phallus. Une lecture de la tragédie de Shakespeare Roméo et Juliette.
Le masque du symptôme, l’Idéal du moi et le Surmoi
Dans le séminaire des Formations de l’inconscient, séance du 16 avril 1958, Lacan inscrit sur le graphe du désir, les deux formations freudiennes qui ont surgi ensemble dans la théorie freudienne, celles de l’Idéal du moi et du Surmoi.Il les reprend en fonction de ces trois lignes d’écritures qu’il avait inventées les séances précédentes,
L’édification du graphe complet ou graphe à deux étages
Un extrait de mon livre » les orthographes du désir » paru chez L’Harmattan
L’inscription de toutes ses écritures
Dans la séance du 23 avril, Lacan dessine pour la première fois son graphe complet ou graphe à deux étages. Pour le construire, il met comme toujours en exercice, au titre d’exemple de son maniement, un exemple clinique. Ainsi dans le cours de ces séances il reprend l’observation d’Elisabeth Von R., pour décrire ce qu’il appelle cette «spaltung», cette division entre la Demande et le désir. Le désir se présentant toujours sous un masque, celui du symptôme. En l’occurrence celui d’Elisabeth était une douleur de la cuisse qui se réveillait au cours de ses séances. Mais Lacan a fait précéder la mise en place de ce graphe du désir de trois lignes de formules algébriques dont les lettres peuvent chacune être inscrites aux différents points d’intersection de ce graphe désormais complet. Il les a inscrites au tableau, sous leur forme encore totalement énigmatique parce qu’encore indéchiffrée dans la séance du 26 mars 1958. Il annonce qu’ainsi avec ces trois lignes de formules il compte conjuguer le désir avec le signifiant.
La théorie du désir est une « remise en cause du je pense donc je suis de Descartes »
Dans la première des occurrences du cogito cartésien, dans le séminaire des formations de l’inconscient, Lacan évoque la nocivité du cogito cartésien, mais cette nocivité semble être liée, par lui, à notre façon de l’interpréter : « Si le thème du cogito cartésien garde assurément toute sa force, sa nocivité, si je puis dire, tient en cette occasion à ce qu’il est toujours infléchi. Ce je pense, donc je suis, il est difficile de le saisir à la pointe de son ressort, et il n’est peut-être d’ailleurs qu’un trait d’esprit ».
Inhibition, symptôme, angoisse noués avec le noeud borroméen
Pour ceux que ces questions intéressent : Au cours de la première séance du séminaire RSI, Lacan annonce ce qu’il compte développer dans le fils de son enseignement et il y inclut le nouage de ces trois concepts freudiens Inhibition, Symptôme, Angoisse.
« Un point que je suggère est d’ores et déjà celui-ci, pour revenir à Freud, c’est à savoir ce quelque chose de triadique, il l’a énoncé Inhibition, Symptôme, Angoisse.
Les axiomes de la formation du symptôme pour Freud et pour Lacan
Comme Vanessa Brassier a fait une lecture très rigoureuse de ces deux chapitres II et III d’Inhibition, symptôme et Angoisse, cela me laisse toute liberté de vagabonder autour de ce texte (je n’ai pas lu plus de trois pages, 7, 8, 9).
Ceci dit je préfère, avant de trop vagabonder, partir de cette rigoureuse définition que Freud donne du symptôme et qu’il faudrait presque apprendre par cœur :
Premières notes de lecture d’Inhibition, symptôme et angoisse
Freud détermine trois sources de l’inhibition, tout d’abord, éviter un conflit avec le ça ou avec le surmoi tandis que la troisième est d’un autre ordre elle survient quand le moi est débordé par d’autres sources d’intérêt, par exemple un deuil à accomplir. Il est comme un capitaliste qui ayant trop investi doit restreindre ses dépenses par ailleurs.
Les amants de Vérone
Comme Lacan s’est beaucoup intéressé aux amours impossibles d’Hamlet et Ophélie, j’ai eu envie de les comparer aux amours tout aussi impossibles de Roméo et de Juliette, dans l’espoir d’y découvrir quelque chose d’intéressant du point de vue des héroïnes féminines. Ophélie en effet d’abord aimée par Hamlet est ensuite rejetée par lui par une sorte d’horreur du féminin qui a été provoquée par la découverte de la jouissance sexuelle de sa mère. Elle ne retrouvera son statut d’objet aimé qu’une fois mise au tombeau et en référence à un objet rival, Laerte. Entre temps elle est devenue folle.
Les amours de Roméo et Juliette quoique impossibles du fait de l’inimitié des deux familles, restent indéfectibles.
Le graphe bleu de l’acteur jouant le rôle d’Hamlet et celui du psychanalyste écoutant l’analysant
Pérégrinations autour du Vorstellungsrepraësentanz
Mes périgrinations autour de ce Vorstellungsrepraësantanz, traduit en français par Représentant de la représentation, sont parties d’un passage de Lacan dans le séminaire du désir et de son interprétation, où il analyse le rêve dit du père mort et qui ne le savait pas ainsi que le rêve de la petite Anna Freud. Il pose ce terme comme strictemement équivalent au signifiant.