13 – La suite du « programme du Petit-Hans » se déroule autour de l’entrepôt

Freud et le Petit-HansNous en sommes page 122 du texte du Petit-Hans. Nous avons repéré que Hans a en quelque sorte entériné l’interprétation de Freud. Il reconnaît que son cheval d’angoisse et son père ne font qu’un.
Il le reconnaît en effet par cette plaisanterie « Papa, reste ! Ne t’en va pas au galop ! »

Freud y apporte ce commentaire « Nous savons que cette partie de l’angoisse de Hans a deux composantes : la peur du père et la peur pour le père. La première dérive de son hostilité contre son père, la seconde du conflit de la tendresse – ici exagérée par réaction – avec l’hostilité.

Dans les pages qui suivent le père décrit avec minutie ce qui se passe en face de leur maison dans un entrepôt où des chevaux tirent des charrettes lourdement chargées et y déposent leur chargement. Il s’intéresse beaucoup aux remarques de Hans concernant ces chevaux.
Il communique à Freud un schéma concernant la topographie des lieux.

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1 – Le petit garçon n’a peur que de certains chevaux : « Ce n’est que devant certaines voitures qu’il a peur et court dans le hall d’entrée. Il me donne cette explication : «tous les chevaux blancs ne mordent pas ». ( Ils n’ont pas de noir sur la bouche et donc ne représentent pas le père ? )

2 – Il a peur que les chevaux ne tombent quand ils tournent brusquement au moment d’entrer ou de sortir de l’entrepôt.
3 – Il a peur quand les chevaux repartent brusquement de la rampe de chargement.
4 – Il craint plus les lourds chevaux de traits, les bêtes de somme, que les petits chevaux élégants.

En date du 5 avril, le père de Hans note que son fils est à nouveau venu dans le lit conjugal mais qu’il en a été renvoyé. Le père a donc posé un interdit et en le mettant en relation avec sa phobie :
« … Hans arrive à nouveau dans notre chambre à coucher et est renvoyé dans son lit. Je lui dis : tant que tu viendras le matin dans notre chambre, ta peur des chevaux n’ira pas mieux. Il répond cependant avec défi « Je viendrai tout de même, même si j’ai peur ». Ainsi il ne veut pas se laisser interdire les visites qu’il fait à sa maman ».

Pourtant l’intervention du père semble très efficace puisque le Petit-Hans envisage de franchir la porte de la maison et d’aller de l’autre côté de la rue affronter les chevaux et monter sur les charrettes qui pourrait l’emmener au loin vers les chemins de sa liberté.

Le petit-Hans décrit son fantasme d’évasion : « J’ai peur si je suis sur la voiture que la voiture s’en aille vite et que je me tienne dessus et que je veuille aller là sur la planche ( la rampe de chargement) et que je m’en aille avec la voiture […] Hans forme donc le plan de grimper par dessus une voiture sur la rampe de chargement et il a peur que la voiture ne s’en aille pendant qu’il est dessus. » ( nous en sommes au bas de la page 124)
Le père de Hans communique à Freud un second schéma pour lui indiquer en somme comment son fils a franchi une étape, il a traversé la rue et se trouve au moins en pensée de l’autre côté, là où il a affronter ses chevaux d’angoisse. Cette fois-ci c’est lui qui est sur le point de partir au galop.

Nouveau schéma du père :11156246_823744730995220_2415723196426701243_n

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