Lacan indiquait, notamment à propos des symptômes d’Elisabeth Von R. que les hystériques s’intéressent avant tout à des situations de désir, on peut dire que c’est ce qui se passe aussi à propos du rêve de la belle bouchère.
Nous avons affaire à l’intrication de plusieurs désirs qui viennent se croiser et se recroiser, au point d’en faire un véritable imbroglio. Le désir de Freud en premier, puisqu’il s’agit du rêve d’une analysante, puis celui du mari, du peintre, et de l’amie. De plus si le désir de caviar de la bouchère renvoie au désir de saumon de son amie, celui doit encore renvoyer à un autre désir insatisfait et ainsi à l’infini.
A un premier niveau donc il s’agit d’un rêve de transfert. Le rêve de cette analysante est fait pour démontrer à Freud que le rêve, son rêve, n’est pas, contrairement à ce qu’il avance une réalisation de désir.