
C’est intéressant de voir comment, malgré l’absence du rêveur et de ses associations, l’analyste, Hanns Sachs analyse ce rêve grâce justement à la symbolique du rêve mais aussi en prenant appui sur les circonstances dans lesquelles Bismarck avait fait ce rêve, circonstances qui sont rapportées par l’auteur de ce rêve dans ses mémoires.
Pour rappel, je reprends le texte de ce rêve : “ J’ai rêvé et raconté dès le lendemain matin à ma femme et à d’autres témoins que je chevauchais sur un étroit sentier des Alpes, l’abîme à droite, les rochers à gauche ; le sentier se rétrécissait soudain, en sorte que le cheval se mettait à refuser et il était impossible à cause du manque de place de faire demi-tour ou de descendre de cheval ; j’ai alors frappé avec ma cravache, que je tenais dans la main gauche; sur la paroi rocheuse entièrement lisse en implorant Dieu. La cravache s’est alors allongée à l’infini, la paroi à basculé comme un décor de théâtre, découvrant un large chemin avec vue sur les collines et une vaste forêt comme en Bohème, ainsi que des troupes prussiennes derrière leurs drapeaux, et en moi-même, toujours dans le rêve, je pensais à la façon dont je pourrais promptement faire savoir tout cela à votre majesté. Ce rêve s’est accompli et je m’en suis réveillé joyeux et ragaillardi.”
Nous en sommes donc p. 419. Le titre du paragraphe étant intitulé “ Un rêve de Bismarck”.

Ce rêve d’une femme du peuple dont le mari est agent de police figure p. 407 de l’ouvrage version J.P Lefebvre. Il figure à titre d’exemple de symbolisme, celui où l’organe masculin est symbolisé par des personnages ( trois) le policier flanqué de deux gredins et l’organe féminin comme un beau paysage arboré. 

Ce rêve qui est l’un de mes préférés (avec le rêve de Freud dit du WC de campagne)l figure sous le nom rêve d’une agoraphobique et se trouve p. 401 de la traduction Jean-Pierre Lefèbvre.
Le rêve se trouve page 383, dans le chapitre “ le travail du rêve ». Il est introduit par une phrase que, pour ma part, je n’arrive pas à bien déchiffrer. Je vous laisse donc le soin de l’interpréter vous-même en fonction du rêve cité : “Je ferai maintenant état d’un rêve dans l’analyse duquel la mise en image de la pensée abstraite joue un rôle plus important. La différence entre ce genre d’interprétation du rêve et celle qui recourt au symbolisme ne cesse pas cependant d’être très nettement marquée. Dans l’interprétation symbolique du rêve, la clé de la symbolisation est arbitrairement choisie par l’interprète du rêve. Dans les cas de déguisements langagiers que nous citons, les clés sont universellement connues et données par la pratique langagière établie. Quand on dispose de la bonne idée spontanée dans la bonne circonstance, on peut aussi, soit totalement, soit partiellement résoudre des rêves de cette nature indépendamment des indications du rêveur.”
Ce rêve est décrit par Freud dans le grand chapitre qui concerne “Le travail du rêve”. Il fait partie des rêves où il y a inhibition, l’impossibilité de faire quelque chose. Il se trouve à la page 377 de la traduction Jean-Pierre Lefébvre. 