Ce nouveau rêve de Freud (page 340) ne nous livre que des fragments d’association d’idées mais on voit cependant comment ces dites associations suivent les lois de cette « chimie des syllabes » qu’il évoque dans sa note. Le texte du rêve, « assez débridé », n’est pas donné, il s’agit d’une sorte de voyage en bateau, deux escales ont pour nom Hearsing et Fliess. On remarque que dans ce rêve il y a des noms propres, le sien, celui de Fliess et enfin celui de son confrère Bechterew. Mais dès qu’il y un confrère surgit son frère aussi.
La condensation de Hearsing est mise en gras dans le texte. Elle se décompose en Hearsay ( oui-dire et calomnie) qui le conduit vers la source occasionnelle du rêve tandis que C’est la deuxième partie de la condensation, la terminaison ING qui le mène à l’interprétation de son rêve par le biais de son association avec Fliess, Fliess-ing qui glisse du F vers le V, avec Vlissingen, port d’arrivée de son frère quand il vient les voir. Une fois traduit en anglais ce port devient un verbe « Flusching », rougir et de fil en névrose, nous tombons sur cet article de Bechterew qui a eu le don de contrarier Freud et de l’énerver.
Bienvenue sur ce site de podcasts » une psychanalyse à fleur d’inconscient ». J’ai choisi aujourd’hui de vous parler de l’hystérie et de sa place essentielle dans la psychanalyse. Dans un texte tardif de son enseignement qui a pour titre « Joyce le symptôme ». Lacan évoque l’hystérie de Socrate et de la façon dont il saisissait « le symptôme de l’autre au vol » mais tout en soulignant que, l’analyste, doit savoir, lui aussi, saisir le symptôme de l’autre au vol pour pouvoir l’interpréter. Il fait ainsi de Socrate, en une seule phrase, le modèle de tous les hystériques mais aussi de tous les analystes.
Le premier de ces deux rêves qu’on peut qualifier de rêves-charabias se trouve page 338 de la version J.P Lefebvre. Dans le chapitre » Le travail du rêve » et dans le sous chapitre A- Le travail de condensation. Freud, dans ce chapitre, reprend le rêve de la monographie botanique parce qu’il est déjà interprété, pour décrire ce mécanisme de formation du rêve qu’est la condensation. Il démontre en effet comment toutes les pensées du rêve viennent toutes converger vers ces deux représentations verbales que sont « la monographie botanique ».




