
La première fois que Freud parle, tout au moins d’une façon un peu élaborée, du complexe de castration masculin, dans les « Trois essais sur la théorie de la sexualité », il le définit ainsi : « Les petits garçons ne mettent pas en doute que toutes les personnes qu’ils rencontrent ont un appareil génital semblable au leur ; il ne leur est donc pas possible de concilier l’absence de cet organe avec l’idée qu’ils se forment d’autrui. » Cette phrase des trois essais précède le titre du paragraphe intitulé « Complexe de castration et envie du pénis ». On remarquera d’emblée dans ce passage que Freud réserve le terme complexe de castration pour le garçon et l’envie du pénis pour la fille, ce n’est en effet que plus tard que cette dénomination du complexe de castration englobera celle de l’envie du pénis au titre de complexe de castration féminin.
Donc cette première définition du complexe de castration est donnée en ces termes : « les petits garçons maintiennent avec ténacité cette conviction, la défendent contre des faits contradictoires que l’observation ne tarde pas à leur révéler, et ils ne l’abandonnent souvent qu’après avoir passé par de graves luttes intérieures (complexe de castration). Leurs efforts en vue de trouver un équivalent au pénis perdu de la femme jouent un grand rôle dans la genèse de perversions multiples ».






